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L'arche de Noé
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2 décembre 2005

Le libéralisme

LE LIBERALISME

Ce n’est pas un mouvement simple, c’est une philosophie révolutionnaire qui s’oppose à l’ancien régime. Il anime les pensées de ceux qui s’opposent à la restauration.

Il est toutefois conservateur dans son opposition à l’État. Il met en scène le « primat », l’individu au détriment de l’État.

C’est une philosophie totale et globale avec une réflexion sur l’économie, la société, la politique,…

Le métier d’historien naît au XIXe siècle avec par exemple Guizot, Michelet, Marx, Fustel de Coulanges,… Pour le libéraliste, l ’histoire est faite par les individus et non par les masses.

Conséquences juridiques et Politiques :

Il y a une réflexion sur le pouvoir de l’État, on cherche à le réduire . C’est la garantie des droits de l’individu contre l’absolutisme.

La doctrine révolutionnaire s’oppose au despotisme et c’est ce qui fait surgir les mouvements révolutionnaires, les barricades (voir V.Hugo).

Le libéralisme c’est surtout la défense des intérêts de la Bourgeoisie. Ex : loi Le Chapelier qui interdit les associations, il faut attendre 1884 pour voir des syndicats ouvriers.

On a une apparence trompeuse d’égalité.

En outre, il y a véritablement deux face à ce libéralisme : l’individualisme et le progrès.

Il se manifeste également politiquement avec la culture du « complot militaire », les conspirations qui luttent contre la restauration. L’armée s’est fraternisée durant les guerres napoléoniennes et les militaires retournés dans le civil continue dans cet esprit avec par exemple le complot des 4 sergents de La Rochelle.

L’Europe est animée par une culture d’insurrection : à Naples, au Portugal, en Russie (mouvement des « Décabristes », des officiers tsaristes écrasés par la police)…

La politique libérale se manifeste dans les pays par l’existence d’une constitution, un texte écrit (la première date de 1830 avec Louis-Philippe). C’est une opposition à l’absolutisme. On peut toutefois être libéral et monarchiste. Le libéralisme est un moyen de s’opposer aux masses, à la poussée des masses. Il y a dans la Bourgeoisie une peur à l’égard du monde ouvrier, de la pauvreté.

Cf Louis Chevalier, Classes dangereuses, classes laborieuses. La pauvreté devient synonyme de violence. Le peuple est malheureux mais dangereux.

La conception libéral du droit de vote est ainsi limitée avec le cens. L’idée de citoyenneté n’est pas démocratique. L’électorat est assigné à une fonction par rapport à son statut social, sa fortune, …

Il faut être riche et instruit pour voter, être muni de la raison. On parle de « citoyen capacitaire »qui représente une minorité.

Cette conception est ainsi discriminante mais tout de même progressiste vis-à-vis de l’ancien régime. Il y a des possibilité d’ascension sociale mais elles restent très limitées. Guizot disait ; « Enrichissez-vous ».

Le libéralisme est une philosophie moralisante, la bourgeoisie tient des discours moralisant à la classe ouvrière : « épargnez, soyez propre!»

En effet, il n’exclue pas les différences sociales, l’accès à la culture limité, la fortune…

L’argent peut avoir un effet libérateur, on quitte la campagne pour aller en ville et trouver de l’argent.

Le monde rural reste un monde de traditions, de conformisme.

Marx : l’argent est un principe d’oppression. Cf l’idéologie allemande.

C’est une société en mutation avec l’argent, l’instruction qui voit l’apparition des diplômes (ex : baccalauréat en 1807 grâce à Napoléon qui réorganise les universités et les grandes écoles souvent comme des casernes). L’éducation des filles se fait dans des institutions religieuses ce qui va maintenir la foi dans les familles et crée une fracture dans les couples entre la femme horrifiée par la modernité et l’homme qui vit dedans. Cette fracture va être à l’origine d’un débat entre la foi et la science.

Les ouvriers quant à eux se déchristianisent avec l’apparition d’une autre culture : le socialisme utopique. La science avec Darwin, Marx, Spencer et la religion qui se repense et se réforme avec le prêtre Lammenais qui finira exclu du clergé.

Ce débat central est généré par le libéralisme. Il aboutira aux loi de laïcité de 1905, suite à une déchristianisation des masses populaires.

Le libéralisme s’oppose au traditionalisme et il va faire naître des mouvements d’oppositions : les socialismes.

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